Les voeux du Président

En tant que Président du CNIPT nouvellement élu, en ce début d’année 2023, je veux tout d’abord formuler mes vœux de succès aux producteurs, aux opérateurs ainsi qu’aux magasins primeurs et GMS. Je m’engage à respecter la place de chacun dans la filière et au CNIPT. Quand j’ai envisagé ma candidature au poste de Président du CNIPT,
je me suis posé quelques questions sur l’utilité de mon engagement et de celui des Administrateurs, ainsi que, notamment, le rôle et les missions du CNIPT, et à propos des méthodes de travail. J’ai eu l’occasion, au cours de ces dernières semaines, dans le cadre de ma candidature de discuter avec les uns et les autres, de ces questions. Cela fait 35 ans que je travaille dans la filière pommes de terre. Je me suis engagé très tôt dans les actions collectives, d’abord en Région, autour de l’association de promotion de la pomme de terre Nord Pas-de-Calais, puis au niveau national en tant qu’Administrateur de Fedepom et du CNIPT. J’ai toujours cru dans la force du collectif et je sais que si la filière, et mon entreprise, ont évolué au cours de ces 35 années, c’est aussi à l’interprofession qu’elles le doivent. Beaucoup de pays voisins, que je connais bien, nous envient cet espace de dialogue et de structuration. Tout d’abord, si j’ai accepté d’être Président du CNIPT, c’est parce que je crois à l’organisation interprofessionnelle et au travail collectif. C’est une lourde tâche, j’en suis conscient et je profite de l’occasion qui m’est donnée de remercier mes prédécesseurs, en particulier Luc Chatelain, qui a exercé son mandat dans des conditions inédites.    Je l’accepte aussi parce que je pense pouvoir être utile. Nous avons une responsabilité vis à-vis des cotisants afin qu’ils puissent bénéficier des actions entreprises, en comprendre le sens et l’utilité. Le CNIPT et ses élus sont avant tout au service de la filière pomme de terre de consommation ; conservation et primeur. Les actions menées doivent être également visibles et lisibles par ceux vers qui nos démarches se tournent, pour faire exister notre produit. C’est un engagement individuel de chacun des élus au service du collectif. Chaque maillon de la chaine a sa place dans les travaux et les décisions. C’est à travers la représentativité des associations membres que chacun des cotisants est considéré. Pour ce qui est des missions, elles s’articulent autour du dialogue interprofessionnel, de la recherche, des démarches qualité, de l’intelligence économique, du lobbying et de la communication collective. J’inclus dans cette communication tout ce qui concerne l’information aux acteurs de la filière. Expliquer d’une part à quoi servent les cotisations et d’autre part comment l’interprofession accompagne les changements de la filière pour assurer son avenir.

Les métiers du frais voient leur influence se réduire ces dernières années au profit du produit transformé ou d’autres productions. De ce fait nous devons renforcer notre rôle dans l’alimentation des Français et d’autres pays. La pomme de terre fraîche répond à beaucoup de critères que nous avons pu découvrir et apprécier lors de la conférence qui s’est tenue à la suite de l’AG. Saine, simple, à la fois authentique et moderne, d’un prix abordable pour nourrir une famille dans le partage, elle reste plébiscitée par les consommateurs jeunes et moins jeunes. Nous avons la chance d’avoir en France une diversité de terroirs et une offre de pomme de terre primeur complémentaire à la pomme de terre de conservation. En toute saison, le consommateur peut ainsi déguster une pomme de terre française sans aucune rupture de l’offre. Notre produit n’a que des atouts, à nous de tout mettre en œuvre pour continuer à le rendre attractif dans toute sa diversité, tant pour le producteur que pour le consommateur. En cela nous devons nous interroger sur notre capacité d’adaptation et à se remettre en question. Nous devons nous interroger sur ce qui fait la force de la production française. Qualité sanitaire des sols, maîtrise des pratiques culturales, réactivité de la chaine logistique, tous ces points sont reconnus et appréciés de nos clients nationaux et étrangers. La pomme de terre est présente dans trois interprofessions différentes Le CNIPT pour le frais, le GIPT pour la transformation et la fécule et SEMAE pour la semence. Chacune de ces trois interprofessions a sa raison d’être mais elles ont également des sujets transverses pour lesquels une concertation et coordination sont nécessaires. Chacune de ces trois organisations favorise le rayonnement de notre produit sur le territoire et à l’international. Nous ferons tout pour préserver notre rôle de leader pour la production, la commercialisation et l’exportation de la pomme de terre de France, pays reconnu pour la qualité de ses produits. Je souhaite que le Conseil d’Administration, les groupes de travail, les familles qui composent l’interprofession s’attellent à ces questions. En termes de méthodes de travail, toujours dans mon souci d’être redevable des activités et des dépenses du CNIPT, je souhaite plus d’efficacité, pour ne pas dire d’efficience. En tant que Président du CNIPT, mon objectif n’est pas de tout révolutionner, j’ai trop de respect pour le travail effectué par mes prédécesseurs et les équipes permanentes du CNIPT. Mon ambition est de travailler à l’adaptation nécessaire de notre interprofession, et de façon plus large de la filière pomme de terre dans son ensemble, à la nouvelle donne en matière de consommation, d’attente sociétale et environnementale, tout en apportant aux cotisants l’information nécessaire à la lisibilité des actions collectives. J’aurais alors le sentiment d’être utile à la filière. Francisco Moya – Président du CNIPT

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